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Arguments contre une chaussée à voie centrale banalisée (CVCB)
pour la rue de Malabry.

Si la municipalité cherche à sécuriser le déplacement des plus fragiles (piétons et vélos) il nous semble impossible d'envisager une CVCB sur cet axe. Plusieurs raisons motivent notre position.

 

  • Nous sommes dans une zone scolaire avec beaucoup de jeunes, il faut donc privilégier les déplacements de cette population.

     

  • La circulation est très élevée aux heures de pointe, si les mesures moyennes indiquent 3000 véhicules /jour nous dépasserions aisément les 5000 véhicules /jour si on tenait compte uniquement des moments de pointe. Ces moments sont ceux qu'il faut prendre en compte pour améliorer la sécurité.

     

  • Si l'objectif est bien d'aménager pour apporter la de sécurité une CVCB ne le permet pas. Elle fait croire que les aménageurs ont pris en compte la sécurité mais dans la réalité ce n'est pas le cas.

     

  • Une CVCB doit avoir une largeur de 1,50m minimum hors marquage, la voie est parfois contrainte en largeur comme ici. Comment respecter les contraintes d'aménagement ?

  • Si la municipalité cherche a donner plus de place aux vélos mais aussi changer l'empreinte de la voiture dans la ville cette solution propose une cohabitation où les automobilistes ont toutes les possibilités au détriment du vélo.

  • Cette solution ne permet pas aux cyclistes de se déplacer en sécurité, elle est anti-pédagogique car l'automobiliste peut circuler et se stationner sur les espaces réservés aux cyclistes.

 

 

Source la FUB (Fédération des usagers de la bicyclette), repris par Allonzavélo

 

Pour la FUB ce n'est pas un aménagement cyclable, dans le sens "réservé aux déplacements à vélo". Les bas-côtés sont utilisables à la fois pour les cyclistes, les automobilistes et les piétons. Le stationnement est aussi autorisé par défaut. C'est donc bien une configuration de mixité, par opposition aux aménagements légalement réservés aux vélos (bande et piste, qu'ils soient ou non obligatoires)

 

  • En agglomération, l'article L228-2 du code de l'environnement liste de façon limitative ce qui permet de répondre à l'obligation de réaliser des aménagements cyclables : en prenant la forme de pistes, de bandes cyclables, de voies vertes, de zones de rencontre ou, pour les chaussées à sens unique à une seule file, de marquages au sol. Donc la CVCB n'est pas une solution permettant de satisfaire à cette obligation légale et la FUB estime qu'un recours contentieux peut être envisagé.

  • Mettre en place une CVCB n'apporte pas de sécurité au cycliste. Quelle sécurité le cycliste a-t-il quand les voitures peuvent se croiser devant ou derrière lui et que l'espace qui lui est dédié est finalement un espace de rencontre entre voiture et vélo et même un espace de stationnement ?

  • La forte ressemblance avec la bande cyclable risque de dégrader encore plus le respect de cette dernière. L'automobiliste qui se gare sur les bandes cyclables va se sentir encore plus légitime à rouler sur une bande cyclable. Ce risque de confusion nous semble particulièrement grave. Pédagogiquement cet aménagement pose problème, il permet aux automobilistes de rouler sur l’espace cyclable ce qui est normalement interdit !

  • Pourtant cette configuration apparaît dans le dernier guide du Cerema dans le chapitre "aménagements cyclables". Il y a bien une précision comme quoi c'est à utiliser en dernier recours.

  • Elle est selon le même guide du Cerema envisageable seulement sur les axes à moins de 5000 véhicules /jour dans les deux sens avec une limitation à 50 km/h,

Finalement réaliser une CVCB permet aux aménageurs de prétendre réaliser des aménagements cyclables mais sans apporter de sécurité.

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